Etudes en Belgique



Il est possible de faire ses études en Belgique et de faire reconnaître le diplôme au nom de l'harmonisation des diplômes européens. En Belgique, en effet, pas de contrainte de numerus clausus donc l'entrée aux écoles est censé être libre... Les professionnels français voient plutôt d'un mauvais œil ces français à diplôme belge qui n'ont pas eu de concours voire de prépa à passer pour faire leurs études d'orthophonie.

Tout cela pose encore et toujours le problème du numerus clausus d'un côté et la façon de le contourner de l'autre. 

On est en face de deux réalités aussi légitimes et pertinentes l'une que l'autre.Ici la volonté de maîtriser le quantitatif au profit du qualitatif, là le souci de revendiquer l'harmonisation européenne quant à la reconnaissance des diplômes...Les uns ont raison. Les autres n'ont pas tort... Il est bien évident que dans cet imbroglio socio économique (car il s'agit bien pour la France d'un problème de démographie professionnelle dans un cadre de maîtrise comptable) la valeur professionnelle des uns et des autres n'est pas à remettre en cause. 

Cependant attention, l'obtention de l'équivalence n'est pas automatique et est soumise au bon vouloir de l'administration française qui peut faire traîner les choses (plusieurs mois) et même exiger des stages et cours théoriques complémentaires. 
Les organisations professionnelles françaises ont une opinion ambiguë sur le sujet, à la fois protectionniste et "europhile", elles avaient des craintes sur une éventuelle "invasion" de belges en France mais ne savent pas bien quoi dire s'il s'agit de français diplômés en Belgique. Par exemple, les ressortissants français d'outre-mer qui veulent accéder aux études d'orthophonie ne peuvent le faire car rien n'a été organisé pour eux au sein des écoles françaises (hormis l'école de Lille et celle de Bordeaux) et ils doivent donc dépenser une petite fortune en voyages et séjours rien que pour passer les concours d'entrée. 

Certains voient dans la solution "belge", une compensation à cette forme de discrimination que les organisations professionnelles françaises n'ont pas vraiment prise en compte. Les quatre années d'études d'orthophonie en France ne sont pas reconnues autrement que trois années "allongées". 

Ces trois années "officielles rendent obligatoires l'équivalence diplôme belge- diplôme français sauf si les quatre années françaises sont pleinement reconnues par le ministère. Dés lors, l'obtention de l'équivalence serait encore un peu plus difficile car les autorités françaises pourraient alors exiger une mise à niveau d'une année supplémentaire d'étude du demandeur.